Tout savoir sur le mix énergétique

Actualisé le 24.07.2023

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Collège
Sciences de la vie et de la terre

Pour satisfaire ses besoins énergétiques, chaque pays utilise dans des proportions différentes les énergies dont il dispose : c’est ce qu’on appelle le . S’il est très différent d’un pays à l’autre, le mix énergétique est, à l’échelle du monde, dominé à plus de 80 % par les énergies fossiles.

Une centrale électrique au crépuscule

Le terme de mix énergétique (ou bouquet énergétique) désigne la répartition des différentes sources d’ utilisées pour les besoins énergétiques dans une zone géographique donnée. Il inclut les énergies fossiles (pétrole, gaz naturel, charbon), le nucléaire et les diverses (bois-énergie et autres bioénergies, hydraulique, éolien, solaire, ). Ces énergies primaires sont utilisées pour produire de l’ , des carburants pour les transports, de la ou du froid pour l’habitat ou l’industrie.

La composition du mix énergétique est très variable d’un pays ou d’une région à l’autre et peut évoluer fortement d’une période à l’autre.

Elle dépend en effet : 
  • de la disponibilité des ressources exploitables sur le territoire ou de la possibilité d'en importer ;
  • de l'ampleur et de la nature des besoins énergétiques à couvrir ;
  • des choix politiques qui découlent du contexte historique, économique et social, démographique, environnemental et géopolitique. 

 

85 %
La part des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) dans le mix énergétique mondial en 2018.

Un bouquet mondial dominé par les énergies fossiles

Ces disparités se constatent par exemple en comparant les mix du monde, de la zone européenne et de la France. 

Depuis la révolution industrielle, le développement des sociétés s'appuie largement sur l'usage des énergies fossiles. Dans le monde, la part cumulée du charbon, du pétrole et du gaz était en 2018 proche de 85 %, très loin devant l’hydraulique (6,8 %), les autres renouvelables (4 %) et le nucléaire (4,4 %).

Au niveau européen, les énergies renouvelables (15,5 %) et le nucléaire (10,3 %) sont plus développées mais la part des énergies fossiles reste prépondérante (74,2 %). 

Si on ne considère que la France, la répartition est très différente en raison de la forte présence de nucléaire (38,5 %). Les renouvelables sont en dessous de la moyenne européenne (10,4 %). Le charbon devient résiduel (3,4 %)1 .

Chine, Inde, États-Unis

En Chine et en Inde, le charbon représente près de 60 % du mix énergétique. Les deux pays développent fortement le solaire et l’éolien mais les besoins de leur économie en forte croissance font que leur part reste mineure et qu’il est très difficile pour eux de réduire la part du charbon, dont ils disposent en abondance à des coûts faibles.

Les États-Unis ont historiquement largement eu recours au charbon et au pétrole. Mais la consommation de charbon a beaucoup baissé depuis dix ans en raison de l’essor des et de l’électricité renouvelable. Le pays a perdu le tiers de ses mines depuis le début du siècle.

Le saviez-vous ?
Le mix énergétique présente les différentes sources d’énergies primaires utilisées dans une zone géographique donnée.

Mix énergétique et mix électrique

Le mix énergétique ne doit pas être confondu avec le « ». Ce dernier définit la part des différentes sources d’énergie spécifiquement dans la production d’électricité. De ce fait, il n’intègre pas les problématiques liées à l’énergie des transports et à de larges secteurs de l’industrie et de l’habitat.

Les mix électriques sont donc très différents des mix énergétiques correspondants.

Si l’on prend l’exemple de la France, la part du nucléaire dans la production d’électricité était en 2018 de 71,7 %. Dans le mix énergétique global, cette part était de 38,5 %. Les parts du solaire et de l’éolien, qui sont à peine visibles dans le mix énergétique, commencent à avoir des chiffres significatifs dans le mix électrique.

Notons aussi que les chiffres des mix énergétiques primaires – qui prennent en compte la consommation par un pays de toutes les sources disponibles, produites sur place ou importées - sont différents de ceux de la « consommation finale d’énergie ». Une partie plus ou moins importante des énergies primaires est en effet perdue dans les opérations de transformation en énergies secondaires .

Économie et politiques énergétiques

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