1. Des besoins gigantesques en énergie
Premier consommateur mondial d’énergie par habitant, les États-Unis ont développé à la fois leur production d‘hydrocarbures et depuis quelques années les . Ils sont leaders mondiaux dans la , la , le solaire thermodynamique, numéro 2 dans l’éolien, numéro 3 dans le photovoltaïque, numéro 4 dans l’hydraulique. Ici, le président Barack Obama prononce un discours sur le à Boulder City (Nevada), en 2012.
2. La révolution des hydrocarbures de schiste
L’exploitation des gaz et pétroles de schiste (photo) a, en dix ans, bouleversé l’équation énergétique américaine et changé la géopolitique du monde. Les États-Unis sont devenus les premiers producteurs de et de gaz naturel, devançant à la fois l’Arabie Saoudite et la Russie, et ont commencé début 2016 à exporter du gaz naturel liquéfié. La baisse des cours du pétrole a cependant fortement ralenti depuis 2015 les investissements dans les exploitations d’hydrocarbures de schiste.
3. Une histoire marquée par l’énergie
L'essor économique des États-Unis a commencé avec celui de l'exploitation pétrolière. Edwin Drake est considéré comme celui qui fora le premier véritable puit de pétrole, le 27 août 1859, dans le champ d’Oil Creek, en Pennsylvanie. Très vite, naît l'industrie pétrolière qui façonnera pendant un siècle et demi l’économie américaine, voire mondiale.
4. Le temps des "boomtowns"
Depuis 2007, le provoque aussi un fort regain de croissance, bénéfique à tout le pays et aux zones d’exploitation. Dans la petite ville de Willinston, dans le Dakota du Nord, où 10 000 puits ont été forés en cinq ans, la population a doublé, la ville est devenue un vaste chantier, les services, les magasins, les lieux de divertissement se sont multipliés. Mais les craintes d'un fléchissement du marché font planer un doute sur la solidité à long terme de ces villes champignons.
5. Les États-Unis sont devenus exportateurs d’hydrocarbures
Conséquence de l’essor de la production de gaz de schiste, la première cargaison de gaz naturel liquéfié américain vers l’Union européenne est arrivée en avril 2016 dans le port de Sines, au Portugal (photo). Les États-Unis n’excluent plus d’exporter aussi du pétrole, ce qui était jusqu’alors interdit par la loi au nom de la sécurité d’approvisionnement énergétique.
6. Le charbon extrait au sommet des montagnes
Les mines évoquent généralement une exploitation en profondeur. Dans la chaîne des Appalaches, en Virginie, les veines de charbon affleurent au sommet des montagnes et les compagnies minières exploitent des mines à ciel ouvert après avoir arasé les hauteurs à l’explosif (photo). Les hydrocarbures de schiste ont cependant fait reculer sous la barre des 50 % la part du charbon dans la production électrique. Une évolution qui a permis aux États-Unis d’afficher une baisse de leurs émissions de CO2.
7. Les richesses incertaines de l’Arctique
L‘océan Arctique est considéré comme une zone très riche en pétrole et en gaz naturel mais l’exploitation y fait l’objet de rivalités géopolitiques et présente des risques potentiels pour le fragile environnement. Les États-Unis exploitent déjà depuis longtemps le pétrole de l’Alaska. L’ trans-Alaska traverse tout l'état du nord au sud, sur près de 1 300 km (photo). Avec la diminution de la production des champs de la région, il est prévu d’arrêter son exploitation, de le démanteler et de réhabiliter les sols. Mais la date n’est pas fixée.
8. Les éoliennes à la conquête de l’Ouest
Bénéficiant d'immenses espaces, les États-Unis ont largement développé l' . En 2014 et 2015, ils ont été dépassés par la Chine en termes de , mais la dynamique reste très forte. La Californie et toute la côte du Pacifique, le Texas et les états du centre (Oklahoma, Iowa, Kansas, Colorado) sont en première ligne en termes de capacité installée. Sur la photo, une ferme éolienne de Colorado City (Texas).
9. Les États-Unis, pays leader dans le solaire thermodynamique
La Chine et les États-Unis entraînent aujourd’hui l’essor du solaire dans le monde, prenant le relais de l’Europe. Les États-Unis sont numéro 1, devant l’Espagne, dans le solaire thermodynamique, où l’on capte la du soleil pour produire ensuite de l’ . Sur la photo, la plus grande centrale du monde, celle d’Ivanpah, en Californie : 173 000 miroirs sur 13 km2, pour une capacité de près de 400MW.
10. Une grande puissance technologique
Les grands moyens de la recherche américaine sont mis au service des innovations tous azimuts. Présenté à San Francisco par l’agence spatiale américaine, la NASA, le projet OMEGA illustre bien la complémentarité des technologies. Il consiste à cultiver des micro-algues dans des sacs plastiques contenant des eaux usées. Le système vise la production de biocarburants et permet en même temps de traiter les eaux usées municipales, en captant au passage le .
11. Le renouveau du nucléaire
Après un temps de stagnation, l’ de fission repart aux États-Unis. Les chercheurs s’intéressent aussi aux promesses de la fusion. Sur la photo, prise au laboratoire national Lawrence Livermore, en Californie, on voit le conteneur – appelé hohlraum, « chambre creuse » en allemand - utilisé dans les expériences de fusion par confinement inertiel. Des recherches sur la fusion sont également menées dans le cadre du projet international ITER, à Cadarache (sud de la France).
12. Le culte des grosses cylindrées
Les pick-ups, avec leur espace ouvert à l'arrière, et aujourd'hui les puissants SUV (sport utility vehicle) sont devenus un symbole américain qui a fait école dans le monde entier. Dans un pays où l'essence, très peu taxée, est bon marché, les familles possèdent plusieurs voitures et roulent beaucoup. Mais les mœurs ont tendance à évoluer vers plus de sobriété.
13. La recherche d’un nouveau type de voiture
Depuis 2010, Google teste une voiture à pilotage automatique, sans conducteur, guidée grâce à un système de radars, de caméras vidéos et de GPS. D’autres constructeurs dans le monde travaillent sur le même concept. Mais il s'agit encore de prototypes et de nombreux obstacles, aussi bien techniques que juridiques, restent à surmonter.
14. Les Américains s’inquiètent des dérèglements climatiques
La multiplication des phénomènes climatiques extrêmes, de la sécheresse aux inondations en passant par les tornades (ici à Garland au Texas), a contribué à faire croître dans l'opinion publique le sentiment que le a commencé à faire sentir ses effets et qu'il constitue une menace réelle. Les climato-sceptiques restent cependant actifs, notamment dans les milieux politiques républicains.
15. La concertation entre les deux plus gros émetteurs de CO2 du monde
Le 12 novembre 2014, les présidents américain et chinois trouvent un accord : de nouvelles réductions d’émissions de gaz à pour Washington, la promesse de Pékin de commencer à réduire celles-ci « autour de 2030 ». Cet accord des deux plus gros émetteurs de CO2 de la Planète a ouvert la voie à l’accord de Paris sur le climat en décembre 2015.