Le Japon et l’énergie en 15 images

Publié le 28.06.2017

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Collège
Histoire, géographie et géopolitique
Le Japon et l'énergie

1. L’essor de la voiture à hydrogène

Les experts japonais ont commencé dès 1973 les recherches sur l’utilisation de l’ comme vecteur énergétique. La voiture électrique à pile à hydrogène n’en est qu’une application, symbolique dans un pays où l’industrie automobile a toujours été à la pointe de la technologie. La Toyota Mirai (« Futur » en japonais) est sortie en 2015, la Honda Clarity en 2016. Sur la photo, des techniciens de Honda fixent le gros réservoir qui contient l’hydrogène sur le châssis de la Clarity à l’usine de Takanezawa.

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2. Transporter et distribuer l’hydrogène

L’hydrogène utilisé dans les véhicules est comprimé à 700 bars, imposant des règles strictes dans les quelques 80 stations installées entre Tokyo et Osaka. Les experts japonais imaginent déjà d’autres moyens pour le transporter et le stocker : sous forme d’hydrogène liquide, à très basse température, ou associé à d’autres molécules chimiques, comme dans l’ammoniac. Ils envisagent son utilisation dans des centrales thermiques pour produire de l’ .

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3. Une utilisation dans les maisons japonaises

Depuis plusieurs années, des piles à combustibles sont utilisées de façon stationnaire dans de nombreuses maisons, bureaux et établissements publics. Un équipement de la taille d’un appareil électroménager produit l’hydrogène directement à partir du gaz de ville. La pile à  génère ensuite de l’électricité et de la . La photo montre le peu d’encombrement de ce genre d’équipement, lors du lancement commercial d’un nouveau produit.

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4. Des utilisations portables

L’hydrogène est utilisable comme vecteur énergétique dans des applications de très petite taille. Sur la photo, le constructeur japonais Rohm présente une batterie permettant de recharger un téléphone portable. En entrant en contact avec l'oxygène de l'air, l'hydrogène de la batterie se transforme d'une part en eau, qui s’évapore, et d'autre part en électricité. Un procédé analogue est utilisé dans des vélos ou scooters électriques.

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5. Le choc de l’accident de Fukushima

Le souci du Japon d’innover en matière d’énergie est né de sa pauvreté en ressources naturelles et a été accentué par l’accident de Fukushima en mars 2011. Cet accident, qui a conduit à l’arrêt de son parc nucléaire, conduit le Japon à chercher un nouvel équilibre de son bouquet énergétique. L’électricité est produite aujourd’hui à plus de 85 % à partir d’énergies fossiles. Sur la photo, la centrale de Fukushima Daiichi, toujours en cours de démantèlement, prise en février 2016 depuis le Rainbow Warrior III, le navire de Greenpeace qui effectue des prélèvements d’eau de mer.

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6. Un pays très dépendant des hydrocarbures

L’arrêt du nucléaire après l’accident de Fukushima a contraint le Japon a augmenter des importations de pétrole et de gaz. Le Japon est le troisième pays plus gros consommateur de pétrole derrière les États-Unis et la Chine. Le pays s’efforce de diversifier ses fournisseurs (le Japon dépend à plus de 80 % du pétrole du Moyen-Orient). Sur la photo, une  de  à Shizuoka, avec en toile de fond le célèbre Mont Fuji. La zone a été très affectée par le tremblement de terre de mars 2011 qui a causé d’importants dégâts à l’industrie du et de la .

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7. Un pionnier du GNL

Le Japon est de loin le plus grand importateur mondial de , avec plus d’un tiers du marché global. Investi dans le GNL depuis 1969, le pays dispose de 30 terminaux d'importation. Sur la photo, des canalisations transportent directement le gaz liquéfié qui arrive à bord du  (au premier plan) vers les cuves de stockage (au fond). Le gaz est regazéifié pour être utilisé dans les réseaux de distribution. Le Qatar, l’Australie, la Malaisie et la Russie sont le  plus grands fournisseurs du Japon.

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8. La relance du nucléaire

Avant Fukushima, la Japon disposait de 54 réacteurs nucléaires, faisant de ce pays une des grandes puissances de l’ civil. Douze ont été arrêtés définitivement mais le gouvernement libéral de Shinzo Abe, en place depuis fin 2012, a pour politique de relancer le nucléaire pour alléger le poids des importations d’hydrocarbures. En mars 2017, trois réacteurs ont redémarré. Sur la photo, les réacteurs 3 et 4 de la centrale de Takahama qui ont eu le feu vert pour être relancés.

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9. Une opposition populaire persistante

Le débat entre partisans de la relance du nucléaire et partisans d’une transition plus rapide vers les  n’est pas encore vraiment tranché. Le nucléaire est rejeté par une large partie de la population inquiète des consequences de l’accident de Fukushima en matière de pollution des sols et des eaux et de creation de “zones interdites”. Chaque demande de redémarrage de centrale fait l’objet de recours juridiques. Sur la photo, une manifestation devant la Haute Cour d’Osaka fin mars 2017 pour s’opposer à la réouverture de réacteurs de Takahama.

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10. Le développement de l’éolien offshore

L’une des options du Japon est de développer largement les énergies renouvelables. Du fait de la géographie de l’archipel, les gisements éoliens ne sont pas très importants à terre. Le Japon est en revanche très actif dans les recherches sur l’éolien off-shore, où les turbines sont placées sur des plateformes. Un prototype de 2 MW a été installé dès 2013, à 20 km au large de Fukushima. Sur la photo, on aperçoit à l’horizon les installations de la centrale accidentée.

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11. Le photovoltaïque partout sur les toits

A l’affût de tous les flux énergétiques, le Japon a dominé le marché mondial du solaire photovoltaïque dès le début du siècle. Le pays est encore aujourd’hui en 4ème position, grâce notamment à l’importance du photovoltaïque installé sur les toits des immeubles et des entreprises. Sur la photo, les panneaux solaires couvrent les installations de la société Sasyunkan, à Kumamoto. Mais l’espace et le manque d’ensoleillement sont des freins au développement du solaire.

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12. Des parcs solaires flottants

La rareté du foncier disponible au Japon a poussé les experts à utiliser tous les espaces possibles pour installer des parcs photovoltaïques, depuis les terrains de golf désaffectés jusqu’aux plans d’eau naturels ou industriels. Sur la photo, des techniciens installent des panneaux flottants sur le lac de barrage de Yamakura, près de la ville d’Ichihara. Ce parc flottant, d’une capacité de 13,7 megawatts (MW), est le plus grand du monde dans cette catégorie.

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13. Le potentiel de la géothermie

La fracturation de la croûte terrestre qui soumet le Japon à des séismes réguliers et souvent dévastateurs pourrait en revanche s’avérer bénéfique en assurant un accès plus facile à la chaleur de la Terre, c’est-à-dire à l’énergie géothermique. Des dizaines de milliers de sources chaudes sont révélatrices de cette activité souterraine. Le Japon a développé depuis les années 1970 la production électrique à partir de la  (sur la photo la première usine, celle de Matsukawa, dans le nord du Japon). Mais le développement de cette énergie se heurte à des oppositions pour des raisons environnementales.

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14. Les innovations dans la mobilité et l’urbanisme

Le Japon est dans un mouvement continu d’intégration dans les secteurs de l’habitat, de la mobilité et de l’énergie. Sur la photo, le géant automobile Nissan présente un prototype de maison “intelligente” où la voiture électrique Leaf est rechargée par des cellules photovoltaïques placées sur le toit. En retour, la batterie de la voiture peut redistribuer de l’électricité dans la maison en cas de besoin. En raison des tremblements de terre fréquents, le Japon est très sensible à la continuité de l’approvisionnement électrique.

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15. La constitution de « communautés intelligentes »

S’appuyant sur une société très soudée, les urbanistes japonais ont avancé très tôt le concept de « smart communities ». Sur la photo, un opérateur installé dans une salle de contrôle assure la bonne gestion énergétique du quartier de Kashiwanoha, dans une banlieue de Tokyo. Dans cette « ville intelligente », les immeubles résidentiels, un grand centre commercial, des hôtels et deux universités sont interconnectés pour assurer un bon équilibre entre le réseau public, la production délocalisée et la consommation électrique.