1. Le premier continent à viser « zéro émission nette » d’ici 2050
Par son « pacte vert » (« green deal ») de décembre 2020, l’Union européenne veut atteindre en moins de 30 ans la « neutralité carbone ». Il s’agit de ne pas émettre plus de gaz à que la planète ne peut en absorber grâce aux océans, aux sols et aux forêts. Sur la photo, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen présente les grands axes du pacte.
2. Sortir des énergies fossiles et de l’emprise de la Russie
La difficulté pour l’Union européenne est qu’elle est très dépendante du charbon, du pétrole et du gaz, trois énergies qu’elle importe massivement, notamment de Russie. L’invasion de l’Ukraine par l’armée russe en 2022 a conduit l’Allemagne à suspendre le deuxième , Nord Stream 2, qu’elle était sur le point de faire passer sous la mer Baltique pour recevoir le gaz de Sibérie. Sur la photo, une carte a été peinte sur un container du chantier.
3. Du gaz liquéfié venu du monde entier
L’un des avantages du est de pouvoir être importé par bateau de tous les coins du monde, comme le , sans être contraint par les gazoducs fixes. Dans sa recherche de diversification, l’Europe a commencé depuis plusieurs années à importer du GNL américain, produit à partir du . Sur la photo, l’arrivée de la première cargaison en avril 2016 dans le port de Sines, au Portugal.
4. Vers la transition énergétique
L’Union européenne a fixé un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030. Mais certains pays restent très dépendants du charbon, comme la Pologne. L’Allemagne mise sur les mais sa volonté de sortir du nucléaire la contraint à une utilisation temporaire du charbon et du . Son exploitation dans des mines à ciel ouvert (photo) provoque les protestations du mouvement écologiste.
5. L’Allemagne, chef de file européen des renouvelables
Malgré la place persistante du charbon, l’Allemagne a clairement opté pour les énergies renouvelables. Outre les grands parcs éoliens de la mer Baltique, elle favorise l’intégration du solaire au plus près des territoires. Les écoquartiers de villes et les plus petits villages cherchent à assurer le maximum d’autonomie énergétique. Les programmes de construction de pavillons neufs incluent souvent dès le départ des panneaux solaires.
6. Les grands parcs solaires européens
Si l’Allemagne est en tête pour la production totale d’énergie solaire, d’autres pays européens rivalisent dans la construction de parcs au sol géants. Le parc photovoltaïque Nunez de Balboa, à Badajoz en Espagne, est considéré comme le plus grand (une de 500 MW). Il a détrôné le parc de Cestas en France, ici sur la photo (300 MW). La France prévoit un autre parc géant près de la forêt des Landes, suscitant l’inquiétude des écologistes.
7. Le pays le plus densément peuplé … d’éoliennes.
Avec quelque 5 000 éoliennes, dont plus de 400 installées en mer, le royaume du Danemark est, compte tenu de sa taille, le pays le plus dense en : 886 watts par habitant, contre une moyenne de 279 watts par habitant en Europe. L’irrégularité des vents et donc de la production éolienne contraint le Danemark à être étroitement relié aux réseaux électriques de ses voisins, scandinaves et allemands.
8. La longue histoire de la géothermie
En 1904, Piero Ginori Conti, prince florentin et industriel, allume cinq ampoules sur le site géothermal de Larderello grâce à la vapeur qui entraîne une turbine. Une centrale géothermique est construite en 1911. Elle restera la seule jusqu’en 1958, quand une autre verra le jour en Nouvelle-Zélande. La centrale de Larderello, en Toscane, est toujours en activité et a une capacité de 810 MW. Elle est située sur 200 km2 de roches granitiques chaudes qui assure une vapeur à plus de 200 degrés.
9. Espagne : l’utilisation diversifiée de la biomasse
Le groupe espagnol Ence est le plus grand producteur européen de pulpe de bois (1 million de tonnes par an). Sa matière première, notamment l’eucalyptus, est produite dans la région ce qui a permis de redynamiser l’économie rurale. Une partie de la est utilisée pour produire de l’ et de la (capacité 220 MW). Cette énergie alimente l’usine, qui est donc autosuffisante, le surplus étant vendu au réseau national.
10. Les énergies marines deviennent réalité
L’ , produite par le mouvement des marées, existe depuis plus de 50 ans, notamment avec l’usine de l’estuaire de la Rance en France. Les autres énergies marines, utilisant notamment la force des vagues et des courants, commencent à être développées. Sur la photo, une , construite par la société allemande Voith Hydro, est testée dans le port de Cherbourg (France) avant d’être transportée en Ecosse, une région qui a des projets particulièrement ambitieux dans ce domaine.