La mobilité en transition

Actualisé le 31.03.2020

Primaire Collège

Technologie

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Véhicules électriques, vélos, tramways, téléphériques, dirigeables : comment consommer moins d’énergie dans nos déplacements et instaurer de nouveaux usages ?

1. À la recherche d’une « transition automobile »

La voiture électrique est le symbole d’une transition vers des transports moins dépendants des carburants pétroliers et moins émetteurs de gaz à . Les ventes de véhicules électriques sont en très forte hausse mais le parc total est estimé à environ 7 millions en 2020, soit encore très en dessous de 1 % du parc mondial. Et leur performance écologique dépend de la façon dont l’électricité est produite.

2. La voiture électrique à hydrogène

Les constructeurs coréens et japonais ont été les premiers à commercialiser quelques milliers de voitures à et toutes les grandes marques automobiles ont des prototypes en phase de test. L’hydrogène sous pression alimente une pile à qui produit de l’électricité, laquelle entraîne le moteur. Ici, la Toyota Mirai dévoile ses entrailles lors d’un salon à Tokyo en décembre 2015.

3. Le grand retour du tramway

Apparu dès le XIX^e siècle, le tramway a quasiment disparu dans les années 1950, victime de la mode des bus et des métros. Depuis 25 ans, il revient dans le paysage urbain, aussi bien dans les pays développés que dans les pays émergents à forte démographie (sur la photo, le test d’un tramway à Medellin, en Colombie, fin 2015). Ses avantages : sa régularité et surtout son coût, car il est trois fois moins cher à construire qu’un métro.

4. Le téléphérique sort de ses montagnes

Mode de transport habituel dans les stations de montagne, le téléphérique est en voie de conquérir les villes du monde entier, comme moyen de transport à part entière. À Rio de Janeiro, il est même vu comme un moyen de désenclavement des bidonvilles : 155 cabines de huit places transportent 30 000 voyageurs par jour au-dessus de la favela d’Alemao, où vivent 100 000 personnes (photo).

5. Les camions aussi pourraient rouler à l’électricité

Le projet surprend mais il est testé très sérieusement par Siemens, aussi bien en Allemagne qu’aux États-Unis. Sur la photo, un camion équipé de caténaires roule sur une portion d’autoroute surmontée de câbles électriques, dans l’est de l’Allemagne. Il recharge ainsi les batteries qui alimentent son moteur électrique. Des essais semblables sont conduits au port de Los Angeles, en Californie.

6. De l’énergie produite par la « route solaire »

Dans plusieurs pays, les ingénieurs testent des revêtements routiers intégrant des cellules photovoltaïques capables de générer de l’électricité utilisée localement. En France, la ministre du Ségolène Royal a inauguré un prototype de plaque de « route solaire » à Marseille en mars 2016 (photo). Les résultats ne sont pas encore probants mais le groupe français Colas, à l’origine de cette innovation, poursuit ses tests.

7. Un train à 1 200 km/h

Difficile de voir sur la photo une locomotive du futur ! Et pourtant, ce traîneau testé près de Las Vegas préfigure le train Hyperloop qui pourrait parcourir les 600 km entre Los Angeles et San Francisco en 30 minutes à partir des années 2020. Grâce aux coussins d’air générés dans un tube à basse pression, on ne devrait pas sentir plus d’accélération que dans un avion au décollage. Plusieurs entreprises (ici Hyperloop One) travaillent sur ce projet initié par le milliardaire américain Elon Musk.

8. Le retour des dirigeables

Le transport commercial par dirigeables a été interrompu par l’accident meurtrier le 6 mai 1937 du LZ 129 Hindenburg, construit par la firme allemande Zeppelin, qui assurait une liaison régulière entre l’Europe et les Etats-Unis. Aujourd’hui, une société britannique veut relancer un modèle de dirigeable, le Airlander 10 (Photo). Son premier vol d’essai en août 2016 ne s’est pas très bien passé mais ses promoteurs restent optimistes : il pourrait transporter 50 tonnes de fret, à un coût réduit et des émissions minimales de CO₂.

9. Des petits avions électriques

Plusieurs constructeurs travaillent sur des modèles d’avions électriques, avec des moteurs alimentés par des batteries essentiellement rechargées au sol. Compte tenu du poids de celles-ci et de leur autonomie, il ne peut s’agir que d’appareils très légers. Les appareils sont conçus pour pouvoir se mettre en configuration de planeur (sur la photo, le Pipistrel Taurus). Le célèbre avion solaire Solar Impulse va plus loin puisqu’il produit toute son électricité à partir de cellules photovoltaïques fixées sur ses ailes.

10. La mode du vélo dans les pays développés

Si les habitants des pays émergents rêvent de scooters et de voitures, les pays développés encouragent le retour au vélo. Après les pistes cyclables dessinées à côté des voies pour voitures, voici les « autoroutes pour vélos ». Une portion de 5 km (photo) a été mise en test à Mulheim, dans la Ruhr (Allemagne) et devrait s’allonger jusqu’à 100 km pour connecter dix villes de la région. Elle suivra les lignes de chemin de fer désaffectées.

11. Au-delà des techniques, les usages

Trouver de nouvelles formules de partage, plutôt que de propriété individuelle, est un objectif de plus en plus exploré pour réduire l’usage de la voiture. Paris a mis en place dès l’été 2007 une formule de vélos partagés, baptisée Velib’. De très nombreuses villes dans le monde ont suivi cette politique. Sur la photo, quelques unes des 350 City Bikes mises en place à New York, avec le soutien des Mets, la très populaire équipe de baseball de la métropole américaine.

12. Après le vélo et la voiture, le scooter

Paris a inauguré des services de voitures en partage (Autolib’ de 2011 à 2018, puis Mobilib‘) avec plus de 1 000 stations où les utilisateurs peuvent prendre ou déposer leur véhicule. En juin 2016, après un an de test, c’est Cityscoot qui se lance avec des engins 100 % électriques (photo). La vitesse est bridée à 45 km/h et le service ne fonctionne pas la nuit. Traverser Paris en 30 minutes coûte environ 9 euros.

13. Des formules à l’échelle mondiale

Lancée en France par Frederic Mazella (photo), l’idée d’une plateforme communautaire payante de covoiturage a connu un succès mondial. BlaBlaCar met en relation conducteurs et passagers, pour des trajets souvent internationaux, à des tarifs bien inférieurs à ceux des avions ou des trains. Le service est présent dans 22 pays, notamment en Europe, en Turquie, au Mexique, en Inde, au Brésil, avec 20 millions d'utilisateurs en 2015.

14. Mieux gérer les déplacements domicile-travail

Le co-voiturage se pratique aussi à un niveau local, entre personnes faisant le même trajet chaque jour entre leur résidence et leur lieu de travail. L’Agence française de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) a noté une corrélation entre cette pratique et l’augmentation du prix des carburants. Environ trois millions de Français pratiqueraient le covoiturage régulièrement.

15. À la recherche des plus hautes technologies

Comme souvent dans l’automobile, la compétition de haut niveau permet de tester des technologies et des matériaux nouveaux. On ne parle pas de Formule 1, mais de Formule E (E, comme électrique). Des grands prix s’organisent dans le monde entier, de Pékin à Londres ou Paris (sur la photo, au pied des Invalides). Les voitures montent à 100 km/h en 3 secondes, mais doivent embarquer des batteries de 200 kg pour 20 minutes d’autonomie seulement.

16. La grande diversité du monde

Au-delà des technologies et des innovations, la mobilité dépend très largement des niveaux de développement des pays, des disponibilités des transports en commun et des traditions. À Karachi, au Pakistan, un père de famille a adapté lui-même sa moto pour transporter des enfants de la façon la plus efficace possible...