L'avenir de l'énergie éolienne en Europe

Actualisé le 04.12.2023

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Lycée
Sciences et technologies de l’industrie et du développement durable

L’ constitue un moyen propre et renouvelable de produire de l’ . Son avenir passera notamment par le développement de parcs grâce à la réduction des coûts de développement.

Des éoliennes à l'arrêt à cause des intermittences du vent

Energie éolienne : avantages et inconvénients

Encore aujourd’hui, les avantages et les inconvénients de l’énergie éolienne font l’objet d’âpres discussions. Deux critiques de fond sont souvent portées :

  •  l’électricité éolienne serait plus chère à produire que par les moyens classiques (nucléaire, charbon, gaz…) et nécessiterait des subventions. Ce n’est plus le cas aujourd’hui pour les éoliennes en terre ou en mer avec structures posées sur le fond. En revanche, les projets d’éoliennes flottantes n’ayant pas encore atteint une maturité économique bénéficient encore de subventions ;
  • dépendant de la force du vent, l’énergie éolienne est « intermittente », de façon non prédictible ni contrôlable, ce qui entraîne de fortes variations de  , voire des arrêts. Toutefois, les gestionnaires de réseaux électriques ont appris depuis longtemps à gérer ces variations (qui touchent d’autres formes de production d’électricité, comme le solaire). Ils considèrent que l’éolien peut couvrir au moins 20 % de la demande en électricité sur un grand réseau sans poser de problèmes techniques.

D’autres solutions sont aussi élaborées pour pallier ces modifications de puissance. On installe des réseaux d’éoliennes dans différents endroits mais qui sont interconnectés entre eux. Ainsi, quand le vent faiblit dans une zone, il peut être plus fort dans une autre ce qui permet de maintenir un niveau minimal de production d’électricité. On cherche également à développer le stockage à grande échelle de l’électricité produite, par des batteries notamment.

Mais le développement de l’énergie éolienne est contraint aussi par la problématique de son acceptabilité par les riverains et usagers locaux, inhérente à l’importance de son emprise au sol, de l’encombrement visuel ou aux impacts environnementaux potentiels.

Pour résoudre ces problèmes d’acceptation, l’association étroite du public est recherchée lors des phases de préparation des nouveaux projets pour éviter le syndrome NIMBY (Not In My Back Yard).

Développement dynamique de la filière éolienne

Malgré ces difficultés, l’énergie éolienne se développe à un rythme soutenu dans presque tous les pays du monde, avec une croissance annuelle moyenne de près de 10%. Même si l’année 2022 a marqué un ralentissement, la progression a été impressionnante au niveau mondial : la capacité installée a atteint 906 GW en 2022, soit une progression de 378 GW en cinq ans1.

Pour les 5 prochaines années, de 2023 à 2027, la croissance annuelle moyenne devrait atteindre 15% avec une progression estimée totale de 680 GW. A l’horizon 2030, la capacité installée devrait ainsi dépasser les 2000 GW.

L’Union européenne est bien placée compte tenu de sa politique de développement actif des . Elle dispose en 2023 de 205 GW installés, assurant 17 % de sa consommation électrique2. La progression se poursuit avec une prévision annuelle de 18 GW installés pour les 5 prochaines années.

L’offshore, moteur du développement de l’éolien

La feuille de route pour les sources d’énergie renouvelables de l’Union Européenne (UE) estime que l’énergie éolienne pourrait représenter 50 % de l’électricité consommée dans l’UE en 2050. Un tiers de cette électricité sera probablement produite par des installations offshore (en mer, là où les vents sont plus puissants et plus réguliers). L’Europe a en effet largement misé sur l’offshore, avec trois pays dominants : le Royaume-Uni, le Danemark et l’Allemagne.

En fonction de la nature des fonds marins et des profondeurs d’eau, différentes techniques sont étudiées pour optimiser les installations d’éoliennes. Pour des profondeurs de moins de 50 mètres, des structures avec des fondations spécifiques sont construites et installées sur les fonds sous-marins avant d’accueillir les éoliennes.

Pour des profondeurs supérieures à 50 mètres, les techniques sont en cours de développement car il faut installer les éoliennes sur des structures flottantes ancrées au fond. Des prototypes ont été construits et des démonstrateurs sont en cours de test afin de les valider techniquement jusqu’à des profondeurs d’eau de 200 mètres.

 

Sources :
  1. GWEC (Global Wind Energy Council) 
  2. WindEurope (Wind Europe)

 

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