Les métiers des énergies marines

Publié le 20.05.2021
Lycée
Filières professionnelles, domaine de l’énergie

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Les énergies marines, qui utilisent la force de l’eau et du vent ou transforment la , sont à l’aube de leur développement. Beaucoup de techniques sont encore à un stade expérimental ou de prototype. Les métiers qui leur sont liés en sont d’autant plus passionnants et prometteurs.

Ils vous conduiront à trois engagements d’avenir : la – l’environnement des océans – la révolution numérique. Ce sont des métiers ouverts aussi bien aux femmes qu’aux hommes.

Beaucoup des savoir-faire que vous utiliserez sont les mêmes que dans d’autres secteurs professionnels : informaticiens, électriciens, mécaniciens, chefs de projets, etc. Appliqués au monde de la mer, ils prennent un intérêt particulier.

Mais attention ! Vous ne passerez pas l’essentiel de votre vie professionnelle à bourlinguer sur les mers du monde. Cela peut arriver, mais la plupart du temps vous serez derrière un ordinateur, une table de laboratoire, une salle de contrôle ou une commande d’engin lourd…

Les métiers sont très variés. Ils peuvent se ranger en trois catégories :

L’installation en mer et le raccordement au réseau : pilote de barge, chef de pont, ingénieur , sondeur, treuilliste, grutier , plongeur, scaphandrier, lamaneur, ensouilleur (pour enterrer un câble), électricien, monteur de brides d’ancrage, logisticien.

Études et essais : géomaticien, océanographe, biologiste marin, ingénieur éolien, architecte de fermes éoliennes, data manager, ingénieur de projet.

Exploitation : responsable d’exploitation, technicien de maintenance, capitaine de navire de servitude (remorqueurs, baliseurs), pilote d’hélicoptère, plongeur, logisticien, responsable de stock.

Voici quelques exemples:

« Métiers du port » : Logisticien – Lamaneur – Grutier…

 

 

MISSION :
Assurer le trait d’union entre la terre et la mer pour réceptionner, conditionner et charger les équipements lourds destinés aux sites marins de production électrique (éoliennes offshore, hydroliennes, etc…). Le port rassemble des hommes et des femmes aux fonctions diverses et complémentaires : lamaneurs (amarrage/appareillage des navires), grutiers, treuillistes, monteurs-levageurs... Les équipements sont atypiques : des « colis lourds » (400 tonnes pour une nacelle d’éolienne, 2 000 tonnes pour un flotteur), des navires « jack-up », c’est-à-dire qui se posent sur le fond grâce à des vérins verticaux et ont des grues qui peuvent soulever 4 000 tonnes.

QUALITÉS REQUISES :
Une bonne résistance physique, une grande réactivité devant l’imprévu, un goût pour le travail en équipe

FORMATION :
- Après la 3ème, 2 ans pour préparer le CAP Conducteur d'engins, CAP Opérateur logistique
- Bac pro Organisation de transport de marchandises
- BTS Gestion des transports et logistique associée
- DUT Gestion logistique et transport
- Licence pro Logistique et transports internationaux

SALAIRE :
Les spécialistes du maniement d’un outil complexe sont assez bien payés. Un grutier débutant peut gagner aux alentours de 2 000/2 200 € brut par mois. Un grutier confirmé de 2 700 à 2 800 € (plus primes).

 

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Technicien de maintenance sur éolienne offshore

 


MISSION :
Il est chargé des opérations de mise en route et de vérification mécanique avant livraison, des opérations de maintenance (entretien, réparation, changement de pièces) sur les éoliennes offshore. Il est polyvalent avec des connaissances en électricité, mécanique, hydraulique... Il doit acquérir des compétences liées au milieu marin, notamment en matière de sécurité : lutte contre l’incendie, survie en mer, secours à la personne, communication radio et VHF. La maintenance comprend aussi des métiers annexes, comme plongeur, capitaine de navire, pilote d’hélicoptère. Un grand parc offshore nécessite une centaine de techniciens.

QUALITÉS REQUISES : 
Une connaissance multiforme des différentes techniques, des méthodes de travail très strictes, beaucoup de discipline et une bonne organisation. 

FORMATION :
- BTS Électrotechnique - BTS Maintenance des systèmes
- DUT Génie Industriel et Maintenance (GIM)

SALAIRE :
Salaire de départ au S.M.I.C. auquel s'ajoutent des primes. La rémunération s'élève rapidement avec l'acquis de l’expérience.
 

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Hydraulicien

 


MISSION :
Spécialiste de la mécanique des fluides, l'hydraulicien intervient dans la gestion de centrales hydroélectriques, d’usines marémotrices et de systèmes marins de production électrique. Il intervient aussi dans les secteurs d'assainissement de l’eau, d’alimentation en eau potable et d’irrigation. Il partage son temps entre le terrain et le bureau d’études. Il peut être amené à intervenir à l'étranger.

QUALITÉS REQUISES :
Un esprit scientifique allié à un goût pour le travail de terrain, une aptitude à l’organisation et à la planification.

FORMATION :
Bac +5 ans pour obtenir un diplôme d'ingénieur spécialisé en hydraulique.

SALAIRE :
Entre 2 500 et 3 000 € brut en début de carrière.

 

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Géomaticien – Cartographe

 


MISSION : 
Le métier est à la croisée de la géographie et de l’informatique. Le géomaticien est comme un cartographe à l’heure du numérique. Il utilise les données collectées par des observations in situ, à partir de bases de données statistiques ou à partir de données satellitaires. Les satellites sont de plus en plus utilisés pour calculer les niveaux de la mer, les températures de surface, l’altitude des nuages, la composition de l’atmosphère, autant d’éléments qui peuvent être utiles pour l’installation d’équipements offshore destinés à la production d’énergie. Les données (data) doivent être collectées, transmises, analysées. Le géomaticien peut être aussi amené à travailler sur les « cartes de vocation » qui fixent les différentes activités économiques d’une zone maritime. 

QUALITÉS REQUISES :
Aimer la géographie, l’informatique et les mathématiques. Bonne capacité d’abstraction et aptitude au management des datas et au web mapping (cartographie en ligne).

FORMATION :
- Bac +2 - BTS métiers du géomètre-topographe et de la modélisation numérique
- Bac +3 - Licence professionnelle cartographie, topographie et système d'information géographique
- Bac +5 - Master en géomatique – ingénieur

 

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Océanographe

 


MISSION :
Scientifique de haut niveau et très polyvalent, l’océanographe se situe au croisement de la biologie, de la géologie, de la météorologie et de la physique. S’il se spécialise sur des projets d’énergie marine, il étudie les fonds marins où vont s’arrimer les équipements, la vitesse et la direction des courants, la force du vent et la hauteur des vagues, les pollutions en haute mer ou sur le littoral, les effets des installations sur la faune marine. Son travail comporte des périodes en mer (souvent limitées à 1 mois par an) et beaucoup de temps en bureau et en laboratoire (analyse des relevés, modèles mathématiques, etc…).

QUALITÉS REQUISES : 
Une large curiosité pour toutes les disciplines des sciences de la vie et de la terre, une grande flexibilité entre le travail théorique et la pratique de terrain.

FORMATION :
- Bac +3 ou Bac +5 - Connaissance de l'anglais et maîtrise de l'informatique indispensables.
- Les diplômes d'océanographes sont proposés par les Universités et certaines Écoles d'ingénieur, comme l'ENSTA. En outre, on peut souvent devenir océanographe à partir de formations non spécialisées dans d’autres disciplines (numérique, biologie, géologie, etc). Des formations militaires peuvent être envisagées pour des postes au sein du SHOM (Service Hydrographique et Océanographique de la Marine).

SALAIRE : 
Au départ, 2 500 € brut par mois pour un ingénieur dans un établissement public.

 

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Ingénieur/Chercheur en biologie marine

 


MISSION :
Étudier la biologie marine au sens large, de l’écologie à la microbiologie, de la chimie à la transformation de la biomasse marine (notamment micro-algues) en molécules utiles et biocarburants du futur, de l’étude de la des matériaux par l’eau de mer (biofouling) au captage du CO2 dans les océans. Les emplois sont très variés dans les bureaux d’études comme expert, consultant, chef de projet, chef de mission au sein d’industries.

QUALITÉS REQUISES :
Un goût pour le travail théorique, la recherche en laboratoire, le travail d’équipe et les échanges internationaux. Une bonne maîtrise de l’anglais scientifique.

FORMATION :
- Bac +5 
- Licence de sciences de la vie puis Masters spécialisés
- Écoles d’ingénieurs

SALAIRE :
Entre 2 500 et 3 000 € brut en début de carrière, très variables selon secteurs privés ou publics.