La boîte à métiers : Mohamed-Idriss, technicien de maintenance bornes pour voitures électriques
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Découvre un métier en plein essor : celui de technicien de maintenance IRVE (Infrastructure de Recharge pour Véhicules Électriques). Au quotidien, tu seras en itinérance, travaillant en extérieur, et tu devras maîtriser la mécanique, l’informatique et l’ . Curiosité, savoir-faire pratique et sens de la sécurité seront tes alliés pour réussir dans ce domaine passionnant de la mobilité électrique !
Dans ce podcast, Mohamed-Idriss te raconte tout sur : la formation qu’il a suivie à L’Industreet et ce qui le motive dans son métier.
La Boîte à Métiers, le podcast de ceux qui changent avec le monde.
Mohamed-Idriss est technicien de maintenance IRVE. Un métier accessible grâce à un bac classique orienté électrique ou encore industriel, ainsi que quelques certifications supplémentaires. Depuis un an, il travaille chez Tokheim, une entreprise spécialisée dans les bornes de réapprovisionnement pour véhicules.
Bonjour, c'est Mohamed-Idriss. Je travaille en tant que technicien de maintenance IRVE. IRVE pour Infrastructure de Recharge pour Voitures Électriques.
Le technicien de maintenance IRVE, c'est la personne qui s'assure de la bonne santé des bornes de recharge tout au long de leur utilisation.
Pour faire simple, je suis un peu le médecin des bornes de recharge électriques. Je m'occupe pas de la partie installation, ça va être de la maintenance, préventive ou curative. Maintenant, je peux être amené à faire de la mise en service et aussi la programmation de la borne.
À quoi va ressembler une journée typique pour un ou une technicienne de maintenance IRVE ?
Moi, vu que je travaille en itinérance, je vais être amené à 90 % à travailler en extérieur. J'ai un programme sur toute la semaine. La veille, j'essaie de m'organiser. Une fois que j'arrive à la mission, tout d'abord, je vais devoir remplir un PPJ, plan de prévention journalier. Ensuite, bien sûr, faut mettre les EPI, équipements de protection sécurité. On ne joue pas avec l'électricité. Si on doit faire un diagnostic, aujourd'hui, les bornes, elles ont souvent un afficheur LCD. Du coup, on va commencer à faire un test visuel. Ensuite, on va ouvrir la borne, on va refaire un test visuel, si visuellement y a rien on va commencer à tester la tension sur chaque appareil de mesure. Si c'est pas un problème sur une pièce, ça peut être un problème électronique. Et là, du coup, on aura de la programmation à faire.
Que faut-il savoir pour réaliser ces missions ? Y a-t-il des compétences particulières à avoir ?
On va retrouver de la mécanique. Par « mécanique », j'entends utiliser des outils, dévisser, revisser. On va retrouver aussi de l'informatique dedans. Ça peut surprendre, mais y a énormément d'informatique dans les bornes (cartes électroniques, etc). Pour finir, y a aussi de l'électricité.
C'est un métier qui demande un savoir-faire pratique, une capacité à résoudre les problèmes, mais aussi une grande curiosité. Une qualité dont Mohamed-Idriss ne manque pas.
Déjà, il faut être manuel, il faut être patient. Il y a aussi la sécurité qui rentre dedans – parce que ça reste un métier à risque – et de la sécurité au niveau de la conduite. J'aimerais ajouter le fait d'être curieux. Je trouve que c'est important pour se démarquer parce qu'en fait, j'ai remarqué, dans ce métier-là, on apprend pas mal quand même, on va dire, en autodidacte. C'est là où on voit vraiment voir la différence entre les techniciens, ceux qui aiment bien se casser la tête, ceux qui aiment bien être curieux.
C'est grâce à son institut de formation que Mohamed-Idriss a découvert cette profession, une découverte qui a fini par se transformer en passion pour un métier qui a du sens.
Moi, j'étais en licence informatique, ça me plaisait plus du tout. Donc, j'étais un peu perdu à la fin de l'année scolaire, mais ce qui était sûr, c'est que je voulais rentrer dans le monde professionnel. Quelqu'un de ma famille est tombé sur l'Industreet. L'Industreet, c'est le centre de formation que j'ai suivi pour réaliser mon métier. Je suis tombé sur la formation « Énergie renouvelable, terminaux de distribution d’énergie ». Et du coup, je me suis beaucoup plus projeté dedans. Je me suis dit : « en fait, au final, Idriss, tu sais que tu vas être beaucoup plus épanoui à travailler dehors que d'être là, derrière un bureau. » C'est des métiers où il y a vraiment de l'emploi. Il y a énormément de lois qui se font. On aide à la
des véhicules. Qui dit véhicules électriques dit qu'il faut les recharger. Donc, bien sûr, oui, c'est un métier d'avenir.
Alors, si vous êtes intéressé·e·s par ce métier, quelle est la voie à suivre ?
Pour faire ce métier, ce qu'ils vont demander, c'est des titres niveau Bac, minimum. Ça peut être des BTS électriques, industriels. En fait, ce qu'ils vont vraiment rechercher, c'est les habilitations. Pour ceux qui ne savent pas les habilitations, c'est des certifications comme quoi vous êtes habilité à travailler en sécurité sur les bornes de recharge.
Parlons salaire. Combien peut espérer toucher le technicien de maintenance IRVE au cours de sa carrière ?
À l'entrée, je dirais entre 1 800 et 2 000 €, en net. Ensuite, franchement, vu que c'est un métier d'avenir, on peut aller très, très loin. Quand je parle avec mes collègues, oui, bien sûr, on peut monter à 3 000-4 000 €. S'il y en a qui ont d'autres projets, le fait de travailler à leur compte ou de monter leur société, ça peut largement monter plus haut.
Alors, partant·e pour devenir technicien de maintenance IRVE ?
Soyez curieux pour tout. Je me suis rendu compte qu'il y a énormément de métiers intéressants. Franchement, ne vous mettez pas de pression.
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