Energie solaire : 7 métiers qui ont de l’avenir
Lecture 10 min
© getty/alvarez
Porté par la , le développement des filières du solaire, tout particulièrement du photovoltaïque, assure de belles perspectives aux métiers qui s’y rapportent.
Ils font souvent partie de formations classiques (physique des matériaux, , bâtiment, prospection commerciale). Mais leur focus sur les en fait des activités dynamiques et novatrices, qui impliquent un engagement, un sens de la communication pour expliquer les nouveautés, une capacité d’autonomie et souvent une forte mobilité géographique. Bref des métiers marqués par la pluridisciplinarité.
Voici quelques exemples :
Ingénieur.e de recherche photovoltaïque
Mission
L’ingénieur de recherche photovoltaïque conçoit des cellules solaires novatrices, cherche à améliorer leur rendement, à faciliter leur industrialisation et à réduire leur coût de fabrication. Il étudie les propriétés physiques, chimiques, optiques ou mécaniques des matériaux qui les composent. Son domaine privilégié est la « salle blanche « (ou « salle propre ») soumise à des règles strictes en matière de température, d’humidité, de pression et de taux de particules. Il travaille au sein d'équipes dans les centres de recherche, les bureaux d'études des grandes entreprises et les laboratoires des institutions publiques. Il est un scientifique qui doit suivre les publications spécialisées, analyser les brevets déjà déposés et être en contact avec ses pairs à l’étranger. Devenu chef de projet, il doit animer une équipe et établir des programmes de recherches et d’essais.
Qualités requises
- Une solide formation scientifique
- Une curiosité permanente, dans une filière en perpétuelle évolution dans le monde
- Une grande persévérance
- Un esprit d’équipe pour assurer la liaison entre recherche et industrie
- Une bonne connaissance de l’anglais (oral et écrit)
- Une aptitude à la mobilité internationale
Formation
De bac+5 à bac+8
- Diplôme d’ingénieur généraliste ou spécialisé en électronique, physique, thermique ou énergétique
- Master de recherche spécialisé
- Doctorat en chimie ou physique des matériaux
Un exemple de parcours à suivre : Prépa. (bac + 2) ou Licence (bac + 3), puis Master recherche (bac + 5) et la préparation d’une thèse de doctorat (bac + 8).
Salaire de départ
Entre 2 300 et 2 800 € net, variable selon l’employeur, le profil et la situation géographique.
Aller plus loin :
- Fiche ONISEP : Ingénieur en énergie solaire
- Témoignage d’Elise, ingénieure de recherche en cellules photovoltaïques
- Fiche CIDJ : ingénieur de recherche produit
Ingénieur.e projet solaire
Mission
Souvent appelé « chef de projet », l’ingénieur projet solaire a pour mission de centraliser tous les documents techniques et administratifs d’un projet. Dans le cas du solaire, il s’agit souvent d’une grande installation de panneaux sur toiture ou d’un parc photovoltaïque au sol ou d’un parc thermodynamique. L'ingénieur intervient à différents niveaux. En amont, il mène les études environnementales, les choix techniques, les demandes d'autorisations, l’organisation de la consultation publique le cas échéant. Il veille à la maîtrise du coût du projet en liaison avec les experts financiers et commerciaux. En aval, il supervise les travaux effectués par les entreprises spécialisées (électriciens, dessinateurs, mécaniciens, etc.). Son travail implique de multiples échanges avec des métiers très divers, en France ou à l’international. Il doit s’informer en permanence sur l’évolution des technologies, des réglementations (normes dans le bâtiment) et des politiques de l’énergie (subventions, tarifs, etc.).
Qualités requises
- De bonnes connaissances dans des domaines variés (électricité, génie civil…)
- Un sens de l’organisation et de la planification
- Un goût pour la communication et le travail en équipe
- De bonnes connaissances de l’anglais
Formation :
• Bac+5
5 ans pour obtenir un diplôme d'ingénieur généraliste, complété de compétences techniques en divers domaines : énergie, thermique énergétique, électrique, automatisme industriel, génie des systèmes de commandes,…
Quelques écoles et universités proposent une spécialisation en énergie solaire ou en énergies renouvelables.
Salaire de départ
Entre 2 300 et 2 800 € net, variable selon l’employeur, le profil et la situation géographique.
Aller plus loin :
Conducteur.trice de travaux
Mission
Le conducteur de travaux veille à la bonne exécution des chantiers, généralement des parcs photovoltaïques ou des grosses installations de toitures. Il est responsable de la qualité des travaux effectués, de la sécurité du chantier, de la tenue des délais et du respect du budget. il contrôle toutes les étapes jusqu’à la mise en service de la centrale photovoltaïque. Homme de terrain et véritable chef d’orchestre, il est en en relation constante avec le chef de chantier mais aussi avec le client, l'architecte, la comptabilité, les fournisseurs, etc. Son savoir-faire est donc un mélange de technique, d’organisation, de gestion des plannings et de management des hommes. Il conduit souvent 3 ou 4 chantiers en parallèle, dans des endroits différents, ce qui est très stimulant et donne une grande diversité aux tâches.
Qualités requises
- Des qualités d’organisation et de planification
- Des capacités relationnelles et esprit d’équipe
- Une disponibilité et une forte mobilité nationale, voire internationale
- Un esprit de décision et de réaction aux imprévus du chantier
Formation
• Bac +2 ou 3
2 ans pour obtenir le BTS bâtiment ou travaux publics (+ éventuellement 1 an pour préparer une licence professionnelle métiers du BTP).
3 ans pour le BUT génie civil, ou un diplôme de conducteur de travaux.
Certaines écoles d’ingénieur préparent également au métier.
Salaire débutant
Autour de 2 200 € net
Aller plus loin :
Installateur.trice de panneaux photovoltaïques
Mission
L’installateur de panneaux photovoltaïques assure la pose et la maintenance des panneaux photovoltaïques, mais aussi souvent la prospection commerciale et la relation avec le client. Il peut travailler dans une grande ou une très petite entreprise, voire à son compte s’il crée une entreprise. Il réalise en amont une étude de faisabilité du projet et conseille le client. Il peut être le chef d’une équipe de « poseurs » ou faire lui-même le travail. Sanglé et harnaché, il procède alors à l'installation des panneaux sur le toit : dépose des tuiles existantes, fixation des rails puis des panneaux, contrôle de l'étanchéité, raccordement des panneaux au tableau électrique. Il travaille souvent en association avec un électricien chargé de l'installation électrique elle-même. Il assure à la fin le raccordement auprès du distributeur d’électricité puis le service après-vente et la maintenance. Il doit se tenir informé de l’évolution des normes dans le bâtiment et prévoir une maintenance à long terme des équipements installés.
Qualités requises
- De bonnes connaissances techniques dans divers domaines (électricité, couverture, zinguerie, menuiserie)
- Un sens de l’organisation et beaucoup d’autonomie
- Une grande rigueur pour le respect des normes
- Une aptitude à travailler en extérieur en position haute
- Pour un entrepreneur individuel, des compétences financières et en gestion d’entrepris, et une capacité à assurer la maintenance.
Formation
Il y a plusieurs cursus :
• Bac Pro
Bac pro MELEC - métiers de l'électricité et de ses environnements connectés
Bac pro TISEC - technicien en installation des systèmes énergétiques et climatiques
CQP (certificat de qualification professionnelle) installateur-mainteneur en systèmes solaires thermiques et photovoltaïques
• Bac + 1
MC (mention complémentaire) technicien en énergies renouvelables
• Bac + 2 : pour évoluer vers des fonctions de technicien-conseil : BTS électrotechnique ou DUT génie électrique
Salaire de départ
De 1 300 à 1 500 € net
Aller plus loin :
- Fiche actu environnement : Installateur de panneaux solaires
- Fiche CIDJ : Installateur de panneaux solaires
Installateur.trice de chauffe-eau solaire
Mission
L’installateur de chauffe-eau solaire s’inscrit généralement dans la catégorie plus large du métier de chauffagiste, c’est-à-dire monteur en installations thermiques et climatiques (chaudières, climatiseurs, pompes à ). A partir d’un plan établi par lui-même ou un conducteur de travaux, il va assurer le placement en hauteur des capteurs solaires et d’un ballon thermodynamique qu’il va ensuite relier à la tuyauterie interne du bâtiment. Le montage terminé, il procède aux essais et explique au client le fonctionnement de l’installation. Le travail s'effectue souvent en équipe dans des entreprises de génie climatique. Possibilité de s'installer à son compte comme artisan.
Qualités requises
- Beaucoup d’autonomie pour faire face aux différentes situations du bâtiment
- Une grande rigueur pour le respect des normes
- Un sens des relations avec le client
- Une aptitude à travailler en extérieur en position haute
- Pour un artisan, des compétences financières et en gestion d’entreprise
Formation
Après la 3e
• CAP - 2 ans d'études pour préparer un CAP monteur en installations thermiques, complété par la MC maintenance en équipement thermique individuel (1 an).
• Brevet professionnel : possibilité de préparer le BP monteur en installations du génie climatique et sanitaire (2 ans).
• Bac Pro - 3 ans pour préparer un bac pro installateur en chauffage, climatisation et énergie renouvelable
Salaire de départ
De 1 300 à 1 500 € nets, dépendant de la qualification et de l’entreprise.
Aller plus loin :
- Fiche ONISEP : Chauffagiste
- Fiche ONISEP : Monteur en installations thermique
- Fiche CIDJ : Monteur en installations thermiques
Opérateur.trice de fabrication photovoltaïque
Mission
L’opérateur de fabrication photovoltaïque a pour mission de participer à la fabrication des panneaux solaires photovoltaïques, voire à leur recyclage. Sous la responsabilité d’un chef d’équipe, l’opérateur de fabrication travaille en équipe avec d’autres opérateurs. Son poste est sur une machine, dans un atelier. Ses tâches sont très variées. Il achemine les composants, les contrôle pour s’assurer qu’ils ne comportent aucun défaut, les assemble (plaques de verres, cellules, connecteurs...), soude les connecteurs puis les teste afin de vérifier la du panneau solaire photovoltaïque. Enfin, il conditionne le panneau finalisé pour le protéger et le stocke sur des palettes. Il porte souvent des chaussures de sécurité, une combinaison, des gants de protection, un masque et des lunettes.
Qualités requises
- De la rigueur et précision dans une production de produits de haute qualité
- Une bonne résistance physique
- Une attention permanente aux mesures de sécurité
- De l’esprit d’équipe
Formation
- CAP (Conduite des Systèmes Industriels par exemple), ou un Brevet d’Etudes Professionnelles (BEP) en électricité, électronique ou électrotechnique.
- BacPro (Productique Mécanique par exemple, avec mention complémentaire
- « Opérateur régleur sur machines à commande numérique »).
- Le diplôme d’Opérateur de fabrication peut également être obtenu par le biais de la VAE (Validation des Acquis et de l’Expérience).
Salaire de démarrage
De 1 300 à 1 500 € nets, dépendant de la qualification et de l’entreprise.
Aller plus loin :
Technico-commercial photovoltaïque
Mission
Contrairement au commercial classique, le technico-commercial assure la vente de produits et services qui nécessitent, en plus des compétences commerciales, un savoir et des connaissances techniques. Ainsi, le technico-commercial photovoltaïque a pour mission d’étudier les besoins spécifiques de ses clients désireux de s’équiper en panneaux solaires et de leur proposer les équipements les plus adaptés. Il détermine avec eux les meilleurs prix compte-tenu des installations prévues. Ses clients peuvent être des entreprises, des agriculteurs (installations sur des hangars), des bâtiments publics (collectivités locales, mairies, écoles), des commerçants (magasins), des artisans, des particuliers (maisons individuelles), ou encore des installateurs/revendeurs. Il peut avoir des dizaines de clients et est donc souvent sur la route. Il peut aussi participer à des salons, en France ou à l’étranger, qui lui permettent de s’informer en permanence sur l’évolution des technologies. Il doit être au courant des réglementations (normes dans le bâtiment) et des politiques de l’énergie (subventions, tarifs, etc.).
Qualités requises
- Une grande disponibilité et mobilité géographique
- Un goût de la compétition avec les concurrents
- Un sens de la communication et bonnes relations humaines
- Une grande autonomie car il est souvent seul sur le terrain
Formation
Bac +2 et +3
Un exemple de parcours à suivre : Baccalauréat technique (STG) suivi d’un diplôme universitaire de technologie (DUT) ou d’un brevet de technicien supérieur (BTS) technico-commercial et d’une licence professionnelle.
Au-delà, l’acquisition d’un master ou d’un diplôme d’ingénieur permet d’atteindre le niveau « d’ingénieur technico-commercial ».
Salaire de démarrage
Entre 1 700 et 2 200 € net. Généralement, le salaire est constitué d’une part fixe et d’une part variable basée sur les résultats.
Aller plus loin :