Les différentes catégories d’énergies marines
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Les énergies marines renouvelables, que l’on appelle parfois « énergies bleues », sont classées en plusieurs catégories, selon les caractéristiques de l’océan qu’elles utilisent, qu’il s’agisse de ses mouvements, de sa , de sa salinité.
© FRED TANNEAU / AFP - Hydrolienne en test à Brest avant son immersion : une des technologies marines les plus avancées.
Les énergies marines
Si l’on exclut généralement l’éolien , on distingue parmi les énergies dites marines :
- l’énergie des marées : à la manière des barrages hydroélectriques classiques, les centrales dites « marémotrices », construites sur les estuaires des fleuves, sont capables de retenir deux fois par jour d’immenses quantités d’eau. Une fois relâchées, elles génèrent de l’ .
- L’énergie des vagues : la force des vagues peut actionner des systèmes mécaniques capables de produire de l’électricité. D’abord situées sur les côtes, des installations expérimentales de plus en plus grandes se déplacent maintenant vers la pleine mer.
- L’énergie des courants marins : elle est, sous la surface des eaux, comparable à celle du vent au-dessus. Pour la capter, on a recours à des hydroliennes, sortes de grandes hélices arrimées au fond marin.
- L’énergie marine thermique : la mer est une énorme réserve de chaleur. La différence de température entre eaux de surface et eaux profondes dans les régions intertropicales peut être utilisée pour produire de la vapeur et, à partir de celle-ci, de l’électricité.
- L’ : cette technique, la plus surprenante, exploite, à travers une membrane, le mouvement de l’eau entre une réserve salée et une réserve douce.
Ces énergies présentent des avantages incontestables : abondantes, constantes, prévisibles, elles peuvent être exploitées en de nombreuses régions différentes du globe. Certains pays ont entamé des expérimentations et quelques réalisations fournissent déjà de l’électricité de façon industrielle1.
Quelles voies de recherche pour les filières des énergies marines ?
L’immensité des océans fait que les potentiels théoriques atteignent des chiffres considérables. Si l’on retient les productions envisageables, en térawatts-heure (TWh), on parvient à un total entre 100 000 et 150 000 TWh par an, à comparer aux quelque 22 000 TWh de la production électrique mondiale actuelle2.
Mais le calcul de ces potentiels est purement théorique car doivent rentrer en ligne de compte les investissements – encore très élevés – et l’incertitude que constitue le milieu marin. Des installations en mer à l’échelle industrielle soulèvent en effet plusieurs incertitudes : la des matériaux due à la salinité de l’eau de mer et aux micro-organismes, les difficultés de maintenance des installations en pleine mer, l’ sur les paysages, le milieu marin, et enfin le partage des zones avec les autres activités liées à la mer, notamment la pêche.
Il faut par ailleurs attendre une baisse des coûts de production pour envisager le développement des énergies marines, même si l’hydrolien et l’houlomoteur sont déjà en phase de développement avec des coûts inférieurs à ceux de l’éolien lors de ses débuts.
Sources :